Ce week-end, le carnaval annuel a entraîné le village dans sa farandole colorée et chantante, grimée et folle, musicale et tourbillonesque. Je cesse là mon discours d'inauguration d'une fête, d'un festival ou de quelque manifestation ridicule. Mais c'était le carnaval en vrai, et tout le village s'est bien retrouvé entraîné, enfin bref. C'était trèèèèès bien. D'autant plus que le corso du dimanche, point d'orgue des festivités s'est déroulé sous une pluie de soleil.
Mais lors du carnaval, il y a la fête foraine.
Et une revanche sur la vie m'attendait, je vous l'avais dit il y a quelques jours.
Je devais remporter un lot aux machines à sous que je sais pas comment elles s'appellent, on va dire des rateaux.
Le vendredi soir, j'emmène tom faire quelques tours de manège, mais sous la pluie battante, je ne trouve rien qui me laisse éspérer qu'elles sont là cette année.
Le samedi: Je les vois, superbes et séduisantes. A demain mes mignonnes.
Dimanche: Papa et maman ont dormi à la maison, prévu qu'on passe l'am entre corso et fête foraine, et d'après mes calculs: 4 adultes pour 2 enfants, je devrais pouvoir me permettre une petite absence le temps de montrer à ces machines de quoi je suis capable.

Donc 15heures et des cahouètes, raf dort dans la poussette, tom s'éclate dans une structure gonflable. Mon heure de gloire a sonné.
Je joue. Je rejoue. Je joue encore un peu et amène à la dame mes petits gains. Elle les regarde. Et me dit après un silence presque gêné: "Je vais vous donner quelque chose quand même mais..."
"C'est par pitié???"
"Oui."
Elle me laisse le choix entre 2 ou 3 peluches pourries que je regarde à peine, dévastée par ce terrible aveu.
Mais je me dois de vous montrer ce que j'ai récupéré. D'abord séduite par ce petit penchement de tête, j'ai vite compris qu'il était handicapé. Mais je me dois de m'en occuper, tel un oiseau tombé du nid.
Et à attendre l'année prochaine. Parceque je sens que j'ai encore une revenche sur la vie à prendre...