Lors de ma deuxième année d'études, j'ai effectué mon premier stage de psychiatrie. Je ne cache pas que j'étais un peu angoissée au début du mois de formation, mais si il s'est transformé en cauchemar, ce ne fut pas pour les raisons que j'aurais pu deviner.L'équipe était folle. Les patients n'étaient pas en reste, mais à a rigueur, ils faisaient leur boulot. C'était une période un peu tendue où les infirmiers psy demandaient l'equivalence soins"généraux".(Aujourd'hui, il n'y a plus qu'une seule et même formation qui a réuni tout ça) Donc je suis un peu l'ennemie et on me lance des pics à ce propos, j'ose avancer que je n'y suis pas pour grand chose, mais je crois comprendre que si. Je ferme ma gueule. Ils sont fous, ils sont aigris, ils sont méchants, ils ont incompétents. Je raconterais plusieurs anecdotes. Mais il y a une personne entre autres que je n'oublierais jamais. La surveillante. Madame N. Grosse connasse devant l'eternel. Elle m'avait méprise, humilié, engueulé, mis sur mon rapport de stage que je devrais faire un autre boulot, diagnostiqué depressive, (c'était presque vrai à la fin du stage.) On se remet en question, se pose des questions, mais avec le recul, je pense toujours que c'est une brochette de cons incompétents et suffisants. Et le terrain de stage a été fermé peu de temps après parceque tous les stagiaires avaient des problèmes. ouf.
Elle me tape environ 5 cloppes par jour. Je suis stagiaire, donc pas payée. Elle est cadre infirmier. (différence de revenus...)Me fait la morale tout la journée. Je n'ose rien dire.
Quelques années plus tard, je m'inscris en intérim'. Je suis devant la responsable d'agence qui me demande si je sais faire une prise de sang.(?!) Le téléphone sonne. Elle répond. "....ne quittez pas" Ca vous dit une mission cet am à saintCyr? je n'ose pas dire non, faut faire bien. PPPPFFFquelle merde. "OK, pas de problème, elle sera là à 14h, oui, Service acacias 1° étage" Je pense que c'est une blague, un coup monté. Des dizaines de structures sur la régions, des centaines de service, des agences à la floppée, des centaines d'intérimaires. Et moi. Alors j'y vais, grosse boule dans le ventre.
En arrivant, je tombe sur ce gros con d'infirmier. Toujours là. Et la chef. ce dragon frustré est encore en vie... "tiens, tu me dis quelque chose" "oui, j'ai fait un merveilleux stage il y a quelques années, c'était super, très formateur en tous cas" Bon, l'am se passe, lente et morne.Je rentre dans le bureau fumoir, elle est là, elle tend la main vers mon paquet en disant"je t'en prend une". Je le récupère et le met dans ma poche, plante mes yeux dans les siens: "non."
La vie vaut la peine d'être vécue pour ça.
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3 commentaires:
A quand l'anecdote "...Et bien bravo..." ?...
pourquoi, elle était pas bien celle-là?
Si, si mais l'autre m'a toujours fait beaucoup rire !
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