Julien m'a fait parvenir un blog sur lequel je passe pas mal de temps, oui, plus que sur le mien, c'est vrai...Bref, un blog que je relis depuis son commencement. C'est un mec qui raconte sa vie. J'adore. Le fond et la forme. entre autres,il se trouve qu'il est infirmier et qu'il truffe ses textes d'anecdotes. Il a le talent, et peut-être aussi l'audace, pour les raconter. Je vous rappelle que dans une galaxie lointaine, j'étais moi aussi infirmière, que je suis d'ailleurs toujours sous contrat. J'ai arrêté de bosser il y a...2 ans à peu près, au début de ma grossesse pour Raf, puisque, je le rappelle aussi, je fais des chimios pour des cancers digestifs, ce sont des produits dangereux pour les foetus. Bref. L'autre jour, une collègue m'a appelé pour prendre des nouvelles, vu que moi, je n'en donne plus depuis longtemps. Et cette conversation m'avait conforté dans l'idée que la vie sans stress, la disponibilité pour les gosses, ne plus fréquenter des greluches, c'était pas si mal. Que les filles de la clinique ne me manquaient pas, je ne les aime pas. Et pui ce matin, j'ai un peu de nostalgie. Parceque on se souvient surtout des bons moments. Et j'ai vécu vraiment des moments incroyables et avec des gens incroyables. Il y a quelques années, après une experiences des plus formatrices de un an et demi, je fais de l'interim. C'est confortable, formateur...et j'arrive un beau jour à la polyclinique des Minguettes. Et c'est le début d'une grande histoire. J'allais bosser tous les jours avec plaisir, et c'était pas pour de la rigolade. Il y avait une équipe du tonnerre, j'enchainais les missions avec joie. Il se trouve que j'y rencontre entre autre, le père de mes enfants... Et puis les filles qui faisaient que on était en béton sont parties peu à peu, Laurence dans le sud, Gaëlle en Afrique, Houdé faire des gosses, Delphine ailleurs, Delphine en réa, Marie-Claude est restée et on se serrait les coudes et puis je suis partie de la médecine pour la chimio. Et puis plus rien ne me rattache à la clinique. Sinon que j'aime profondémént mon travail et que le contact avec les patients me manque. Les responsabilités, la paperasse, les heures sup' et la tonne de boulot en retard, la solitude, le mépris ça arrive à décourager et détourner de l'essentiel parfois. Même si je m'étais promis que moi, jamais!
En lisant le blog de Ron, je me souviens que moi aussi j'ai des histoires à se pisser dessus, ou à pleurer, des choses que je n'oublierais jamais pour des raisons diverses, et je me demande si ça ne me manque pas plus que ce que je pense. Et suis-je une bonne infirmière? Je ne sais pas. Je ne saurais jamais. On dit rarement aux gens qu'il sont mauvais. Je l'ai dit deux ou trois fois à des "collègues".( à raconter un jour, drôle)J'avais dit à Gaëlle que quand je serais grande, je voudrais être comme elle. Enfin je sais pas. Bref, ça passera comme s'est venu. C'est pas grave.
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1 commentaire:
Si il y a une chose dont je n'ai jamais douté, c'est le fait que tu sois une bonne infirmière. Il se trouve également que tu es une super maman.
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